NON AU GOLGOTHA ET À TOUS LES SACRIFICES

LE GOLGOTHA EST OBSOLÈTE

Ayant épargné le jeune ISAAC que son père, le vieil ABRAHAM s’apprêtait à égorger YAWHÉ abolit les sacrifices humains.
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Ayant rétabli les sacrifices de sang, Le DIEU chrétien asservit son propre FILS à la LOI CRIMINELLE DU SANG, annulant ainsi la courageuse décision de YAWHÉ.

Prenant modèle sur les pères de famille qui sacrifiaient leurs enfants à leurs divinités, gourmandes de chair fraîche et de sang frais, DIEU sacrifia lui-même son propre fils nommé Jésus.

Lors du repas qui suit traditionnellement les sacrifices sanglants, DIEU invita les hommes et les femmes à manger la chair et à boire le sang de la victime.
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St PAUL se réjouit que DIEU n’ait pas épargné son Fils car, ajouta-t-il, c’est grâce au sang du CHRIST que nous sommes devenus les enfants adoptifs du PÈRE souverain des cieux.

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Le cardinal NEWMAN, béatifié par BENOÏT XVI, lors du voyage de ce dernier en Angleterre, déclara que DIEU ne voulut pas accorder son pardon gratuitement.
Ce pourquoi, Il confia à son FILS, la tragique mission de payer, au prix exorbitant de son sang, la Rédemption de toute l’humanité.

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De son côté, le cardinal Urs von BALTHAZAR, collaborateur de BENOÎT XVI, écrivit que DIEU LIVRA SON FILS AUX PÉCHEURS POUR QUE LES PÉHEURS LE LIVRENT À LA MORT.

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Tous ces textes nous renvoient à une époque ancienne où tous les peuples offraient à leurs dieux des sacrifices de sang, cruelle pratique qui, heureusement, a été abolie.
Chaque jour, à la Messe, le prêtre renouvelle le sacrifice du Golgotha.
Le vin , dans le ciboire, se transforme en sang du Crucifié. Quant à l’hostie, devenue miraculeusement le corps du Christ elle est dstribuée par le prêtre aux communiants qui le désirent.

AINSI, LE SACRIFICE EST COMPLET.

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PIE XII crut nécessaire de rappeler que la Messe était un véritable sacrifice et non un événement symbolique, que le vin et le sang étaient effectivement changés en corps et sang du CHRIST .
Ainsi, au cours de la MESSE, les fidèles, qui se trouvent effectivement en présence du Christ cloué sur sa Croix, sont invités à se nourrir du corps et à s’abreuver au sang du Crucifié.

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Rappelons que, citoyens et citoyennes de ce pays, nous avons démocratiquement aboli la peine de mort.

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Un chrétien croit à la réalité du Sacrifice de la Messe.
Il croit que le pain est réellement le corps du Crucifié
et que le vin est le sang du Christ.

Les catholiques qui, durant les manifestations contre le mariage pour tous refusaient de changer de culture et de civilisation avaient raison pour eux.
LA CULTURE DES SACRIFICES SANGLANTS À LAQUELLE SE RÉFÉRENT LES CATHOLIQUES EXISTAIT AU TEMPS DE JÉSUS. ELLE ÉTAIT UNE PRATIQUE ORDINAIRE DES RELIGIONS DITES PAÏENNES.
A L’EXCEPTION DES CATHOLIQUES, RARES SONT LES RELIGIONS QUI PRATIQUENT ENCORE DES SACRIFICES HUMAINS.
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N’est-on pas en droit de se demander pourquoi le DIEU TRINITAIRE CATHOLIQUE a voulu crucifier son FILS, sacrifier son FILS, alors que YAWHÉ avait manifesté une répugnance très forte à l’égard des pratiques sacrificielles du sang.
L’idée même du sang nous révolte.

NOUS SOMMES RÉSOLUMENT HOSTILES À TOUS LES SACRIFICES DE SANG,
quelles que soient les justifications,
quelle que soit la victime,
l’enfant de l’animal,
l’enfant de l’homme,
l’enfant de Dieu.
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POUR BEAUCOUP, LE GOLGOTHA EST UN CRIME ABJECT ET INCESTUEUX COMMANDITÉ PAR UN DIEU CRIMINEL QUI A LES MAINS PLEINES DU SANG DE SON FILS.
IL ASSOCIE DANS UNE MÊME RÉPROBATION LES ACTEURS DE L’ÉVÈNEMENT ET CELLES ET CEUX QUI Y PARTICIPENT QUOTIDIENNEMENT, DURANT LA SAINTE MESSE DEPUIS DEUX MILLE ANS.
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SI UN DIEU EXISTAIT QUI AURAIT CRÉÉ L’UNIVERS, IL FAUDRAIT QU’IL SOIT
UN GÉNIE, UN SAVANT EXPERT DANS TOUTES LES SCIENCES, UN CRÉATEUR, UN POÈTE ET PAS SEULEMENT UN PRÊTRE, UN RABBIN, UN IMAM,
ET CERTAINEMENT PAS UN PRÊTRE SACRIFICATEUR.

Dans le christianisme, comme dans les trois religions du LIvre, Dieu n’est qu’un prêtre. Certes le Livre de la Genèse nous décrit Dieu comme le créateur de l’univers, mais il suffit de lire Le Nouveau Testament pour vérifier que Jésus
ne fait jamais référence à un événement auquel Il a nécessairement participé.
La création de l’univers, l’histoire de l’évolution, l’histoire de la terre, de la vie sont autant de sujets qui ne concernent pas Jésus.
L’Eglise elle-même a combattu avec violence et cruauté tous ceux qui, comme Giordano Bruno, brûlé vif par des théologiens, ont osé dénoncer les erreurs du récit fde la Genèse.
La Palestine, au temps de Jésus, était occupée par l’armée romaine. Nous savons, depuis la guerre de 39-45, ce que vaut une occupation par une armée étrangère.
Pas une ligne dans les Evangiles qui concerne les exactions des soldats romains, même pas la référence aux crucifixions de juifs sur ordre de Rome.
Devrions-nous croire que durant les 33 années de vie de Jésus, aucun juif n’a été crucifié sur ordre de Rome?

le droit de dire « NON »

LA LIBERTÉ C’EST LE DROIT DE DIRE NON
SANS ÊTRE SACRIFIÉ, ASSASSINÉ, EMPRISONNÉ, BAILLONNÉ, MONTRÉ DU DOIGT, EXCLU DE LA SOCIÉTÉ.

Les anciens ont connu les dictatures de MUSSOLINI, FRANCO, SALAZAR, HITLER, AINSI QUE L’ETAT FRANÇAIS DU MARECHAL PETAIN.
Malheur à ceux qui refusaient de se soumettre et d’obéir à des Etats policiers.
TOUT LE MONDE CONNAÎT LE NOM D’AUSCHWITZ, l’un des camps d’extermination dans lesquels les nazis assassinaient les juifs dénoncés par la propagande et décrits comme des non-hommes.

Trop de crimes ont été commis depuis deux mille ans par les différents pouvoirs politiques et religieux parce que les victimes contestaient la légitimité du pouvoir politique et religieux.
L’Eglise catholique, qui enseignait les hommes mais aussi les jugeait, n’hésita pas à livrer au bourreau celles et ceux considérés comme des hérétiques, celles et ceux qui refusaient de s’agenouiller aux pieds du Pape et qui remettaient en question les vérités de l’Eglise.

LA LIBERTÉ EST AVANT TOUT UN DROIT INDIVIDUEL.
TOUT ÊTRE HUMAIN EST EN DROIT DE CRITIQUER ET DE CONTESTER LES DÉCISIONS DU POUVOIR, QU’IL SOIT POLITIQUE OU RELIGIEUX.
TOUT ÊTRE HUMAIN EST DANS SON DROIT QUAND IL DIT NON PARCE QUE SA RAISON DIT NON.
En 1914, JAURÈS souhaitait que les peuples disent non à la guerre, dans un grand élan humaniste, sachant que la guerre n’a jamais rien résolu mais qu’elle tue des millions d’innocents.
Les millions de soldats des deux camps, morts au champ d’honneur, n’auraient-ils pas mieux fait de s’unir contre la guerre que de vivre durant quatre ans dans des circonstances dramatiques éprouvantes?

FAIRE USAGE DE SA LIBERTÉ EST TOUJOURS UN RISQUE CAR LES ÉTATS N’AIMENT PAS QU’ON LEUR DÉSOBÉISSE, QU’ON DÉNONCE LEURS DÉCISIONS, QU’ON CRITIQUE LEURS ACTIONS, QU’ON CONTESTE LEUR LÉGITIMITÉ.

On sait que plusieurs soldats, épuisés, désespérés de constater que leurs sacrifices ne servaient à rien, que leur courage s’épuisait, que les camarades mouraient en grand nombre, que les blessés s’amoncelaient dans les hôpitaux de campagne, furent fusillés, sur ordre de l’Etat-Major, considérés comme des traîtres.

 

LA LIBERTÉ DE DIRE « NON »

LA LIBERTÉ C’EST LE DROIT DE DIRE NON, DE DIRE « JE »
SANS ÊTRE SACRIFIÉ, ASSASSINÉ, EMPRISONNÉ, BAILLONNÉ, MONTRÉ DU DOIGT, EXCLU DE LA SOCIÉTÉ.

Les anciens ont connu les dictatures de MUSSOLINI, FRANCO, SALAZAR, HITLER, AINSI QUE L’ETAT FRANÇAIS DU MARECHAL PETAIN.
Malheur à ceux qui refusaient de se soumettre et d’obéir à des Etats policiers.
TOUT LE MONDE CONNAÎT LE NOM D’AUSCHWITZ, l’un des camps d’extermination dans lesquels les nazis assassinaient les juifs dénoncés par la propagande et décrits comme des non-hommes.

Trop de crimes ont été commis depuis deux mille ans par les différents pouvoirs politiques et religieux parce que les victimes contestaient la légitimité du pouvoir politique et religieux.
L’Eglise catholique, qui enseignait les hommes mais aussi les jugeait, n’hésita pas à livrer au bourreau celles et ceux considérés comme des hérétiques, celles et ceux qui refusaient de s’agenouiller aux pieds du Pape et qui remettaient en question les vérités de l’Eglise.

LA LIBERTÉ EST AVANT TOUT UN DROIT INDIVIDUEL.
TOUT ÊTRE HUMAIN EST EN DROIT DE CRITIQUER ET DE CONTESTER LES DÉCISIONS DU POUVOIR, QU’IL SOIT POLITIQUE OU RELIGIEUX.
TOUT ÊTRE HUMAIN EST DANS SON DROIT QUAND IL DIT NON PARCE QUE SA RAISON DIT NON.
En 1914, JAURÈS souhaitait que les peuples disent non à la guerre, dans un grand élan humaniste, sachant que la guerre n’a jamais rien résolu mais qu’elle tue des millions d’innocents.
Les millions de soldats des deux camps, morts au champ d’honneur, n’auraient-ils pas mieux fait de s’unir contre la guerre que de vivre durant quatre ans dans des circonstances dramatiques éprouvantes?

FAIRE USAGE DE SA LIBERTÉ EST TOUJOURS UN RISQUE CAR LES ÉTATS N’AIMENT PAS QU’ON LEUR DÉSOBÉISSE, QU’ON DÉNONCE LEURS DÉCISIONS, QU’ON CRITIQUE LEURS ACTIONS, QU’ON CONTESTE LEUR LÉGITIMITÉ.

On sait que plusieurs soldats, épuisés, désespérés de constater que leurs sacrifices ne servaient à rien, que leur courage s’épuisait, que les camarades mouraient en grand nombre, que les blessés s’amoncelaient dans les hôpitaux de campagne, furent fusillés, sur ordre de l’Etat-Major, considérés comme des traîtres.

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et QUE VIVE CHARLIE malgré les ASSASSINS

listeJJcharlieJJ-C’est quand quelqu’un meurt qu’on s’aperçoit qu’il était indispensable.
C’est quand Charlie Hebdo est assassiné que l’on prend conscience qu’on ne pourra pas s’en passer.
Je ne me souviens plus du numero 1 de Charlie. Je sais que j’attendais toujours le mercredi avec impatience, jour de la publication commune de CHARLIE et du CANARD ENCHAÎNÉ, deux hebdomadaires très différents mais qui se complétaient.

CHARLIE, journal mal élevé, vulgaire, blasphématoire, tirait à boulets rouges sur la BÊTISE, donc sur le sérieux, sur la religion, catho, islamiste, les bigots, les fanatiques, les assassins, tous ceux qui détenant une parcelle de pouvoir, dans quelque domaine que ce soit, politique aussi bien que religieux, se vantaient orgueilleusement de détenir la VÉRITÉ, la Vérité majuscule, la Vérité indiscutable, .

LA PRATIQUE DE LA LIBERTÉ est trop souvent mal appréciée de ceux qui prétendent être les propriétaires de la PENSÉE, de ceux tous ceux qui la confisquent à leur profit.
LA BÊTISE, sous toutes ses formes, tel est l’adversaire ordinaire de CHARLIE, l’orgueilleuse BÊTISE, celle dont se nourrissent avidement les chefs de guerre, les dictateurs, tous les salauds qui abusent de leur pouvoir, fût-il minuscule.

Le nazisme a trouvé une grande partie de sa force nuisible, criminelle sur des CONS, des illettrés, fanatisés par la propagande et qui, enrôlés dans la machine destructrice, usaient de leur uniforme pour assassiner, exterminer, les peuples désignés par le Führer comme nuisibles. C’est grâce à ces fanatiques que le nazisme a prospéré et a pu devenir une puissante et efficace machine de guerre tournée aussi bien contre l’ennemi extérieur que contre les juifs, allemands ou non, ainsi que sur ceux qui tentaient de résister.
AUSCHWITZ n’aurait pu fonctionner sans les SS à qui GOEBBELS avait appris qu’un juif n’était pas un non homme dont le sang, contaminé par le péché originel, était une menace pour le sang allemand.
Nous avons vécu l’occupation nazie. Nous savons encore de quels crimes les nazis étaient capables. Nombreux sont ceux et celles qui payèrent de leur vie de résister à la propagande allemande.
Les dictateurs, religieux ou politiques ne seraient rien sans ces jeunes gens fanatisés par la propagande, à qui leurs chefs promettent la gloire éternelle et la reconnaissance de  Dieu. Devenus des automates obéissantes, ils croient à leur mission d’où ils tireront un devenir glorieux, saints et héros dont les noms s’inscriront dans la liste des immortels.

NELSON MANDELA / JESUS

 

JESUS NELSON MANDELA

 

cliquez sur les images pour les voir au mieux de leurs couleurs:

L’image que les catholiques nous renvoient de leur dieu est celle d’un anti-héros,

Celle d’un vaincu, de quelqu’un qui ne se bat pas mais encaisse, subit son supplice sans se plaindre et va jusqu’au terme de la mission qu’il s’est donnée, sans jamais prononcer la moindre parole accusatrice contre ses bourreaux et ses juges.

Cette image, admirable en soi, témoigne de son courage.

Elle témoigne aussi malheureusement de sa totale solitude et de son impuissance a changer, par lui-même, quoi que ce soit, dans ce monde hostile où il venu partager la vie des hommes.

Ce comportement moralement héroïque correspond-il au désir des juifs asservis par Rome qui aspirent à vivre une vie moins cruelle, une autre vie dans laquelle, libérés de leurs chaînes, ils ne seraient plus les jouets des puissants et même leurs esclaves.

 

Les catholiques sont fiers de leur héros mais en même temps celui-ci déçoit toutes celles et ceux qui rêvent de liberté et d’inventer une autre vie, non pas une vie conçue par d’autres, fût-ce des prêtres ou un dieu quelconque, dans laquelle ils seraient tous égaux et collectivement responsables.

Les peuples aspirent à la liberté. Ils ne veulent plus plier les genoux devant des autorités policières, devoir se taire,  toujours obéir.

Alors que Nelson Mandela se meurt, la tentation est forte de comparer l’homme de dieu et l’homme politique.

La vie de Nelson Mandela est celle d’un homme d’un immense courage. Il a transformé radicalement la vie du peuple noir soumis aux lois iniques et criminelles de l’apartheid.

Condamné comme terroriste et communiste, il sort de prison après 27 années  d’emprisonnement et fut élu Président de la République d’Afrique du Sud.

Ayant lutté toute sa vie contre  la ségrégation raciale. Il mit un terme à un siècle d’injustice durant lesquels les noirs étaient privés de liberté et méprisés par une minorité qui défendait sa supériorité blanche et chrétienne.

 

Il n’est pas inutile de comparer Mandela et les différents Papes de Rome, en tant qu’ils sont les substituts de Jésus, durant le XXème siècle.

De quelles actions courageuses ont-ils été les acteurs ?

Qu’ont-ils fait d’autre que de parler, parler et encore parler pour que rien ne change ?

Ils furent le plus souvent les alliés des dictateurs. Ils signèrent avec ceux-ci des concordats par lesquels ils se firent les complices de ceux qui détenaient leur pouvoir par la force, obtenant en échange que l’Eglise soit protégée et puisse continuer à exercer librement sa mission évangélisatrice.

Hitler ayant signé avec le cardinal Pacelli, futur Pie XII, un Concordat en juillet 1933, fit cadeau à l’église allemande d’un impôt nouveau, le Kirchensteuer, dont les revenus lui furent intégralement versés durant toute la guerre.

Tout s’achète. Il suffit de mettre le prix. Acheter l’Eglise, obtenir son silence sur l’extermination des juifs et l’obéissance du peuple catholique sacrifié à Stalingrad, ne coûtait pas cher au Führer.

Le Pape Jean-Paul II fut l’ami du général Pinochet ainsi que Josemaria Escriva de Balaguer, fait marquis par Franco et sanctifié par ce même Pape.

 

On retrouve ces temps ci Jésus aux cotés des mères et pères de famille, processionnant dans les rues contre le mariage pour tous.

Les catholiques sont fiers de manifester publiquement leur opposition à une loi qui, à ce qu’ils disent, « remet en cause l’ordre naturel et menace la civilisation ».

« La famille est sacrée. Un enfant naît d’un homme et d’une femme. »

 

La loi ne remet pas en cause le mariage chrétien.

Ni l’Eglise qui a dit non a la masturbation, à la contraception, à l’avortement, au préservatif et à la pilule, à l’homosexualité ni le Pape Benoît XVIqui  déclara que les homos étaient des êtres immatures et déviants. ne pouvaient accepter le mariage gay. Elle va devoir bientôt condamner l’euthanasie, sa dernière chance d’affirmer son pouvoir sur l’évolution des mœurs.

 

Rome a perdu successivement toutes les batailles. Pendant des années, elle a tout fait pour interdire le préservatif en Afrique allant jusqu’à affirmer que le latex dont il est fait laisse passer le virus par ses pores

Condamner le préservatif dans un continent ravagé par la maladie qui touchait les enfants de mères malades du Sida était un acte criminel.

Les journaux nous apprennent que le millionième bébé africain né d’une mère ayant le sida est né sans avoir contracté le virus. Bravo la médecine.

 

Ne rien faire, s’opposer à tout progrès, demeurer passif, telle est la règle qu’applique l’Eglise se conformant ainsi au vœu de son géniteur, Jésus de Nazareth, cloué sur sa croix sur le Golgotha et venu sauver l’humanité du péché.

 

« Dieu livra son Fils aux hommes pour que les hommes le livrent à la mort » (cardinal Urs on Balthazar)

« Dieu ne voulut pas accorder son pardon gratuitement, » affirme le cardinal Newman, béatifié récemment par Benoît XVI. Ce pourquoi  jugea que, seul, son Fils, s’étant fait homme parmi les hommes, était en mesure de payer, au prix exorbitant de son sang, la Rédemption des péchés des hommes.

 

L’Eglise a la passion du sacrifice.

Dans chaque Eglise, suspendu au pilier qui fait face à la chaire d’où le prêtre prêchait autrefois à ses paroissiens, un Christ en agonie, souffre et meurt publiquement pour le salut d’une humanité passive qui compte sur lui pour payer son entrée dans le Royaume de son Père.

 

Cette passivité, cette soumission, cette obéissance dont fait preuve le Crucifié pour obtenir de son Père qu’il efface le péché d’Adam et Eve dont nous sommes les héritiers, sont les vertus que l’Eglise exige de ses fidèles.

Durant la Messe, le peuple de Dieu écoute sa parole, chante des cantiques, prie, s’agenouille, se lève, s’assoit, mange le corps du Crucifié, relève la tête au moment de l’Ite Missa et rentre sagement chez lui pour partager en famille le repas du dimanche.

Dieu et son Eglise se satisfont de l’acceptation de son sort par une foule qui se tient sagement à l’écart des mouvements de l’histoire.

L’important étant de traverser le temps et d’arriver au Jour du Jugement Dernier quand Dieu pèsera les actions de chacun, gardant autour de lui les justes et jetant dans les enfers les insoumis.

Contrairement à Jésus qui a interdit que son apôtre tire son épée pour empêcher les soldats  de l’arrêter, Nelson Mandela, comme Gandhi et le pasteur Martin Luther King sont pour nous des exemples. Ils ont cru qu’un peuple, quand il se comporte collectivement est capable de gagner sa liberté.

Gandhi fut assassiné. Le pasteur Luther King fut assassiné. Nelson Mandela a échappé à la mort à plusieurs reprises.

Tous trois avaient raison de croire qu’uni, ils pouvaient conquérir leur liberté.

Le combat politique est toujours collectif.

Jésus est mort seul, abandonné de ses disciples et de son Père qui êtes aux cieux.

Il est mort. Mis au tombeau, la légende affirme qu’il est ressuscité des morts. Qui l’a su ? Est-il descendu dans Jérusalem ? S’est-il présenté à la foule ? Est-il entré dans le Temple et s’est-il montré à ses Juges ? A-t-il pénétré dans le palais de Pilate pour que ce dernier puisse confirmer publiquement que celui qu’il avait condamné au supplice de la crucifixion était ressuscité ?

 

Si Jésus était vraiment dieu, pourquoi ne s’est-il pas montré à la foule compoeée en grande partie de juifs, de romains et aussi de grecs et de voyageurs  venus du pourtour de la Méditerranée, afin que la terre entière reconnaisse qu’il était le Dieu que la terre espérait ?

Jésus a vécu discrètement, est mort discrètement, est monté au ciel. La nouvelle avait si peu d’importance que seuls, deux évangélistes, ont cru nécessaire de le noter.

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« Alors qu’Il priait plus intensément, sa sueur devint comme des gouttes de sang tombant à terre… Jésus alors priait pour nous… Il se laissa blasphémer, abaisser, injurier, prendre, emmener, flageller et crucifier, et toujours il resta comme quelqu’un d’impuissant. Cette pauvreté est un modèle pour notre vie; de cette pauvreté nous devons prendre exemple. »

Angèle de Foligno  13ème siècle

 

SIDA: 30 millions de morts – le préservatif interdit par BOUTIN/BARJOT/FRANÇOIS

« La maladie a déjà fauché 30 millions de vie, alors que les pays les plus pauvres n’ont pas une égalité d’accès face au traitement. Et quelque 34 millions de personnes vivent avec le VIH dans monde, dont 1,8 million environ décèdent chaque année. »

J’aimerais poser une seule question au Pape.  » Saint Père dites-nous comment cela se passe dans le ciel de votre Dieu. Si, comme promis, nous devons, toutes et tous, nous retrouver dans le Royaume du Père Souverain des cieux, on doit pouvoir estimer que la foule des ressuscités est déjà considérable. Je ne sais combien d’êtres humains ont existé avant nous mais ils doivent bien être au minimum un milliard et certainement beaucoup plus.

Je ne parviens pas à imaginer la foule dispersée soit aux enfers de Satan, soit au Purgatoire, soit au ciel même où les Justes ont la chance de voir Dieu face à face. Comment se passe l’éternité? Que font tous ces humains? On dit qu’au purgatoire, comme le mot le dit, on se purge, on se lave de ses péchés. De quelle façon?

Jésus ne nous a donné aucune explication concernant le ciel et son organisation. Dommage. Du fait que l’éternité est un non-temps et un non-espace, j’ai instinctivement envie de penser que la meilleure façon de la représenter est le point, considéré comme un concentré extrême, le point ultime jusqu’où peut aller notre imagination.

Question? Qu’est-ce qui se passe dans le dedans de ce point? Les milliards de vivants, une fois morts et ressuscités, dont nous sommes vont devoir s’entasser tous ensemble, se serrant et s’immobilisant les uns contre les autres au point de ne plus avoir d’épaisseur.

Personne, même le Pape le plus malin, ne s’est jamais risqué à nous décrire le ciel. Toutes les représentations que nous ont proposées les prêtres sont toutes fausses. Le ciel est indescriptible pour cette seule raison qu’il est un concentré de négations.

Les prêtres, à la suite de Jésus, nous apprennent à nous priver de tous les plaisirs auxquels nous sommes attachés. Pour entrer au ciel, il faut sacrifier tout ce à quoi nous sommes attachés y compris nos parents, notre famille, les amis, etc. Dans quel but? Devenir des esprits purs, des êtres dépouillés de leur chair, asexués, au regard de qui les choses de la terre n’ont plus aucun attrait.

Qui, à l’exception d’une religieuse, d’un religieux, est d’accord pour choisir ce chemin des sacrifices? Faut-il être convaincu que ce choix de dépouillement total, de rupture avec la terre et ses attraits, vaut la peine. Une telle privation ne peut s’opérer que si au bout du chemin on doit voir quelque chose ou quelqu’un d’unique, d’exceptionnel.

Dieu? Qui donc est ce personnage qui a éprouvé, « un jour », le désir de créer la matière et de lui donner des formes multiples? Pourquoi un Dieu absolu, qui ne dépend que de Lui-même, qui ne saurait désirer quoi que ce soit en dehors de Lui-même, a éprouvé le désir d’un univers, soit d’un quelque chose distinct de Lui-Même?

Personne ne saurait répondre à une telle question sans accumuler une succession de sottises. Ces questions n’ont pas de sens du fait qu’il n’y a pas de réponse. N’est-ce pas cela même qui se nomme la foi. La foi ne sait rien. Ne peut rien prouver et surtout n’éprouve aucune curiosité. A quoi bon s’interroger? Croyons. N’est-ce pas plus simple?

Trop facile cette échappatoire.