Il ne semble pas que l’Eglise catholique, alors qu’elle constate un déficit dans la fréquentation des fidèles, tienne compte du facteur politique.
L’Eglise, en tant qu’elle est une institution traditionnaliste, est, à l’évidence, de droite, comme elle le fut,
depuis toujours, durant la monarchie comme de la République.
A droite, cela veut dire clairement qu’elle a soutenu durant des siècles les empereurs et les rois qui bénéficiaient de son soutien, étant elle-même soutenue par eux.
Comment le pouvoir politique aurait-il pu ignorer le pouvoir de l’Eglise sur les fidèles des paroisses? Le curé jouait un rôle déterminant dans la conduite de ses fidèles. Il les connaissait tous, était informé de tout ce qui se passait secrètement.
Il connaissait mieux ses paroissiens que les envoyés du roi qui ne venaient qu’une fois par an.
Le curé baptisait mariait enterrait. Il était au plus près de la vie des familles dont il connaissait chaque composant.
Tout le village lui obéissait.
Cette importance du curé du village et de ses adjoints, le pouvoir politique ne pouvait l’ignorer. Le roi devait compter avec chacun d’eux du fait qu’ils étaient les représentants légaux de l’autorité divine et donc de toutes les formes d’autorité politique et civile dans chacun des villages de France.
Le pouvoir politique appartenait au roi mais le pouvoir moral était l’affaire du curé et de ses vicaires.
La Messe du dimanche était obligatoire. Nu ne pouvait la manquer quelle que soit l’ardeur de sa foi. La confession permettait aux prêtres de se retrouver dans une relation d’intimité dans les confessionnaux, d’influencer ses ouailles une à une.
Aucune institution politique qu’elle fut impériale, royale, républicaine n’a jamais bénéficié d’un tel pouvoir.
Enfant, c’était la guerre de 39-45, mes parents m’avaient enfermé dans un collège religieux situé temporairement dans un « château « entouré d’un parc immense dans la campagne dijonnaise.
Ils pensaient que je serai à l’abri des bombardements et que je recevrai une éducation chrétienne.
Je devais apprendre les vertus chrétiennes que sont l’honnêteté, l’ardeur au travail, le sacrifice, l’amour de la terre, la politesse, l’innocence.
C’était la guerre. De nombreux profs étaient prisonniers en Allemagne.
Ceux qui nous faisaient la classe étaient un peu n’importe qui.
Je me souviens du professeur aveugle de la classe de 5ème qui, sortant du collège sans être accompagné, tomba et fut broyé par le métro.
Je me souviens d’un homosexuel dont la tenue et la démarche pouvaient surprendre dans un collège catholique. De deux frères qui nous faisaient la classe, encore vêtus de leur habit militaire auquel ils avaient ôté les insignes. A l’évidence, ni l’un ni l’autre n’avaient les connaissances requises pour être professeur.
Malgré la discipline très stricte, on trouvait le moyen de s’amuser.
En vérité on s’ennuyait à mourir dans cette campagne sans relief, vivant toute l’année durant dans l’ignorance du monde extèrieur.
Le fait de ne côtoyer que des garçons finit par être pesant.
Je n’ai pas connu de camarades ouvertement homosexuels. Nous avions des jeux entre nous, des jeux de l’adolescence, courants dans toutes les institutions religieuses fermées à triple tour.
Un seul professeur a souhaité me manifester quelques excès d’affection et a voulu illustrer celle-ci par des attouchements que j’ai repoussés. Je ne lui en veux pas. Il était malheureux comme nous.
Ce n’était ni l’Irlande ni les USA.
Nous étions maintenus dans l’ignorance de la guerre, censée sans doute nous traumatiser.
Des peuples mouraient alors que nous vivions dans le silence, les yeux clos, les oreilles bouchées.
Nous ne devions rien savoir, rien entendre de ce qui se passait dans le monde.
Nous devions seulement nous soucier de sauver notre âme et nous montrer reconnaissants à l’égard de Dieu qui a crucifié son Fils pour nous sauver de notre asservissement au péché.
Pour la sainte Eglise il n’existe qu’un événement historique important qui décide du salut de l’humanité et ce n’est pas la guerre mais Le Golgotha et son dieu Christ livré aux hommes par son Père afin que les hommes le livrent à la mort.
Rien ne compte que ce Dieu crucifié, asservi à la Loi criminelle des sacrifices de sang par ce même Père qui, se réjouit st Paul, n’a pas épargné son Fils contrairement à Yawhé qui épargna le jeune Isaac.
Un jour, un nouvel élève, venu de Paris,
prononça le nom de Stalingrad.
Ce nom nous était inconnu.
Il nous raconta que les allemands étaient entrés en URSS mais que les soviétiques avaient arrêté leur progression dans la ville de Stalingrad.
Cette nouvelle nous remplit de joie.
Nous qui étions ignorants de ce qui se passait dans le monde nous eûmes l’impression d’être intégrés dans la société des hommes, en cachette de nos révérends pères jésuites.
Nous n’acceptions pas d’être exclus du monde réel, de vivre dans cette ambiance religieuse, feutrée, muette et aveugle.
Pour nos professeurs, nous étions des enfants et cela suffisait pour que nous soyons exclus du monde réel.
Qui avait pris cette décision sinon nos parents en accord avec les jésuites.
A l’écart d’un villlage composé de deux grandes fermes, loin du bourg le plus proche, nous vivions dans l’ignorance, occupés seulement à aimer Dieu qui ne semblait pas mieux instruit que nous des événements tragiques qui nous étaient cachés.
Nous primes la décision collectivement de nous débrouiller pour collecter des nouvelles.
L’Eglise institutionnelle était pétainiste.
Pétain était catholique.
Pétain c’était l’anti-Blum, l’anti-front populaire accusé d’avoir accordé aux travailleurs le goût du plaisir, de la paresse en votant les lois sur les congés payés et la semaine de 40 heures.
Tandis que les allemands travaillaient sans relâche à se donner un armement moderne, les familles françaises se ruaient sur les plages de la Côte d’Azur, faisant fuir les habitués des hôtels de luxe qui fermèrent leurs portes.
Pour la première fois dans l’histoire ouvrière française, les ouvriers français pouvaient se reposer tout en touchant leurs salaires.
Pour la droite française et donc pour l’Eglise catholique de telles lois ne pouvaient qu’encourager les ouvriers à la paresse et à l’immoralité.
D’où la défaite de l’armée française face aux armées allemandes en juin 1940 et la substitution de l’Etat Français à la République démocratique et laïque.
J’avais 10 ans en 1938 alors que j’étais élève d’un collège de jésuites, rue Franklin dans le 16ème tout près de la place du Trocadero et du nouveau Palais de Chaillot construit pour l’exposition internationale de 1937.
Tous, nous avions vu dans l’espace qui séparait la place du Trocadero et la Seine, s’ériger, face à face, menaçants, le bâtiment de l’URSS communiste et stalinienne faisant face à celui de l’Allemagne nazie et hitlérienne.
En haut du bâtiment soviétique, avait été érigée une statue composée d’un homme et d’une femme en marche vers l’avenir, l’homme brandissant un marteau, la femme une faucille.
Les deux outils disposés l’un au dessus de l’autre symbolisaient l’union des paysans et des ouvriers.
En face, au dessus du temple allemand avait été dressée la statue de l’aigle germanique, immobile, les ailes repliées sur fond de croix gammée.
Ces deux statues situées intentionnellement face à face nous projetaient dans l’avenir.
Le Pape Pie XI n’avait pas hésité à signer avec Hitler un Concordat en juillet 1933, quelques mois après son élection grâce aux voix du parti catholique le Zentrum, dirigé par Mgr Kaas, un ami du cardinal Pacelli, nonce apostolique à Berlin et futur Pie XII.
On ne peut omettre de rappeler la signature des accords du Latran entre Pie XI et Mussolini en 1929.
En Espagne, la guerre civile opposant la droite fasciste et la gauche républicaine et communiste s’acheva par la victoire de l’armée du général Franco qui fut félicité chaleureusement pour sa victoire sur les républicains par le Pape Pie XII en 1938.
L’Eglise ne dissimulait pas sa crainte de voir les démocraties européennes gangrenées par le communisme athée et collectiviste.
Mieux valait soutenir les dictateurs qui, eux-mêmes, s’appuyaient sur les catholiques lesquels étaient favorables à l’extermination du socialo-communisme.
Il ne semble pas que l’Eglise catholique, alors qu’elle constate un déficit de ses fidèles, tienne compte dans les raisons de la baisse de la fréquentation de ses églises, du facteur politique.
Les valeurs dites de droite sont, en fait, les valeurs prêchées par l’Eglise.
L’Eglise, en tant qu’elle est une institution traditionnaliste, est, à l’évidence, de droite comme elle le fut,
depuis toujours.
A droite, cela veut dire clairement qu’elle a soutenu durant des siècles les empereurs et les rois, étant elle-même soutenu par eux.
La Révolution française nous délivra d’un coup de notre double servitude.
Plus de rois, plus de Pape. Enfin, libres.
IL N’EST PAS POSSIBLE DE RACONTER L’HISTOIRE DE FRANCE QUI COURT DEPUIS LA DÉCLARATION DE GUERRE EN 1914 JUSQU’À 1990, date de la fin de l’URSS, sans souligner les relations actives entre l’Eglise catholique et tous les mouvements de droite ainsi qu’avec les principales dictatures européennes.
Je peux très facilement donner les raisons politiques pour lesquelles je ne peux pas partager la foi de l’Eglise en un Christ Sauveur.
Parmi plusieurs justifications équivalentes j’en citerai une:
J’ai été profondément scandalisé par l’amitié fervente qui a lié le Pape Jean-Paul II avec le général-dictateur PINOCHET arrivé au pouvoir grâce à l’appui de la CIA laquelle agissait au nom du Président NIXON, décidé à mettre fin à l’expérience socialiste de Salvador ALLENDE.
Les liens de JP II avec la Maison Blanche étaient connus.
Cette alliance entre l’Eglise catholique et les USA se prolongea durant toute la guerre froide.
Le même Jean-Paul II apporta dans la valise diplomatique les dollars nécessaires à Solidarnosc qui lui furent confiés par le Président Carter.
L’Eglise institutionnelle est libre d’agir comme elle le souhaite en raison de ses intérêts politiques et financiers.
Est-elle dans son droit quand elle exige de ses fidèles qu’ils partagent avec elle ses engagements politiques?
J’ai de même été scandalisé quand j’ai lu la lettre adressée par le Pape Pie XII, en 1938, à Franco, le félicitant pour sa victoire contre les républicains.
J’ai toute ma vie lutté contre le fascisme, le nazisme, contre les dictatures, aussi bien celle imposée par Staline à toute la Russie que celle imposée par Franco à l’Espagne et par Pinochet au Chili.
Ancien élève des jésuites et fortement marqué malgré moi par leur enseignement sectaire, j’ai eu beaucoup de mal à me délivrer de leur tutelle religieuse.
La guerre finie, dès les premières élections, j’ai voté à gauche afin de bien marquer ma rupture avec la morale bigote des prêtres et pour dénoncer le soutien que l’institution ecclésiale apporte à toutes les formes de pouvoir politique aussi bien que civil.
N’étant pas ouvrirern je ne suis pas inscrit au parti communiste.
J’ai voté toute ma vie socialiste, donc à gauche par réaction à la collaboration de la sainte Eglise avec des dictatures criminelles.
Vichy n’avait qu’un but: effacer la République. Leon Blum, l’homme du Front Populaire, le juif le plus haï de France, fut livré aux allemands par le gouvernement de Pétain et déporté à Buchenwald.
L’Eglise, institution internationale, est libre de ses choix.
Elle est libre en tant qu’état de signer des accords avec d’autres états, fussent-ils des dictatures.
Mais elle n’est pas libre en tant qu’elle représente le Christ d’agir en tant qu’une institution politique ordinaire.
On attend de l’Eglise qu’elle ne s’affiche pas avec des autorités politiques criminelles.
La présence à St Jacques de Compostelle de ca rdinaux et d’évêques, entourant le Caudillo et faisant le salut fasciste, le jour du Te DEUM est un acte politique gravissime.
Comment imaginer que le Christ était présent ce jour-là aux côtés d’un assassin notoire, Franco.
Rappelons que Josemaria Escriva de Balaguer, ancien ministre de Franco qui le fit marquis de Peralta, fondateur de l’Opus Dei, déclara en 1945, qu’HITLER et FRANCO avaient tous deux sauvé l’Europe chrétienne menacée par le communisme.
Est-ce pour cette déclaration à la gloire d’Hitler que ce prêtre fut déclaré saint par Jean-Paul II?
Les voies de la sainteté sont impénétrables.
Je pense avoir dit clairement les raisons politiques qui ont causé mon départ de l’Eglise. J’ai jugé que ses engagements politiques, toujours favorables à la droite et à certaines dictatures extrèmes, étaient en totale contradiction avec l’enseignement du Christ que je n’imagine pas signer des traités avec Hitler ni chanter le Te Deum en faisant le salut fasciste avec Franco ou célébrer la mémoire héroïque d’Hitler, soi-disant vainqueur de l’URSS, si l’on écoute St Balaguer.
Le christianisme devint religion officielle de l’empire romain sur décision de l’empereur Constantin qui, après avoir célébré les dieux païens, se fit baptiser à l’approche de la mort.
Cette alliance étroite entre le pouvoir officiel et l’Eglise fut, durant tout le temps des rois et des empereurs, une constante de son histoire.
Chaque pouvoir, le politique comme le religieux, avait besoin du soutien de l’autre, tous deux se concertant pour que l’ordre règne.
La République est le premier pouvoir qui prit ses distances avec une Eglise qui, elle-même, s’efforça d’abattre tous les régimes républicains.
La guerre finie, Berlin aux mains des armées soviétiques, Hitler suicidé, la paix revenue, l’Eglise catholique s’est tournée vers les USA où Pie XII, déjà avant guerre, avait pris des contacts.
On parle d’un voyage du Pape François aux USA où il va être reçu en ami.
J’ai souligné que l’Eglise catholique française est politiquement de droite.
Elle a hérité du Pape Pie IX béatifié par Jean-Paul II.
Il est le Pape qui a dénoncé avec force, la République, le suffrage universel, l’émancipation des femmes, la liberté de la presse, la liberté de conscience, l’éducation laïque.
Aujourd’hui, l’Eglise semble ne plus vouloir abattre la République, condamner le suffrage universel.
LES PLEINS POUVOIRS POLITIQUES ET RELIGIEUX N’APPARTIENNENT PLUS NI AUX NOBLES NI À L’ÉGLISE.
C’EST UN E RÉVOLUTION QUI A COMMENCÉ EN 1989 ET SE PROLONGE ENCORE AUJOURD’HUI.
Ni la royauté, ni le Vatican n’ont accepté ce bouleversement social qui leur a ôté tous les droits qu’ils s’étaient donnés à eux-mêmes, a ffirmant qu’ils tenaient leur pouvoir de Dieu Lui-même.
Il est vrai que pendant des siècles l’Eglise persista à déclarer, comme le fit Pie IX? que le pouvoir vient directement de Dieu.
Aorès le Concordat signé entre l’Eglise et Hitler, les évêques allemands incitèrent leurs fidèles à reconnaître dans la personne d’Hitler, le chef légitime de l’Allemagne.
De même, dès octobre 1940, les évêques de France incitèrent leurs fidèles à reconnaître dans le maréchal Pétain, le chef légitime de la France.
Depuis que l’élection des Papes se fait sous le regard de la télévision, nous avons appris que le St Esprit était le guide de l’élection.
Christ lui qui, par de subtils jeux d’influence, conduit les cardinaux à élire celui que Dieu Lui-même a choisi.
Que ce soit pour Hitler, pour Pétain et pour tous les autres, c’est Dieu qui décide ce qui fit dire à Pie IX que celui qui désobéit à son supèrieur désobéit à Dieu Lui-même.
Question subsidiaire: si c’est vraiment Dieu qui sélectionne les chefs, peut-on considérer que c’est lui qui a choisi Lénine, Staline, Mao, Pol Pot, Bokassa, Ceauczescu?
Enfant, élève de l’école primaire, adolescent, élève du collège de jésuites, je ne soupçonnais pas les liens étroits entre certains partis politiques et l’Eglise.
J’étais trop jeune pour être informé des révoltes de 1934. Par contre, j’étais directement impliqué dans le Front Populaire.
Le tragique dans cette narration historique vient de ce que les fidèles ne s’intéressent absolument pas à l’activité politique d’une Eglise qui n’a jamais fait l’effort de justifier ses décisions.
Tout se passe à Rome, dans les étages du Vatican sans que jamais un Pape n’ait cru nécessaire d’expliquer sa politique.
Les fidèles vivent dans un espace-temps exclusivement spirituel géré par les prêtres des paroisses alors que ce qui se décide à Rome ne les concerne pas.
Comme son maître Jésus, le chrétien obéit et ne se pose pas de questions.
Tout ce que fait le Pape est bien.
Il le fait parce que Dieu veut qu’il le fasse.
Que l’Eglise soutienne de façon visible le général-dictateur Franco ne pose aucune question aux catholiques espagnols.
Pour eux, ils en sont persuadés, le diable se nomme Staline. Le communisme est le mal absolu du seul fait qu’il veut abolir simultanément la propriété privée et la religion qui a toujours respecté le droit de chacun de posséder des biens et d’en profiter à sa guise.
Le communautarisme, le communisme, la socialisation des moyens de production, sont autant de pratiques qui sont considérées comme spoliatrices de même que la lutte des classes fut considérée comme un concept erroné.
Il n’y a pas de lutte des classes affirmait Jean-Paul II. Le riche n’est pas l’ennemi du pauvre. Le riche ne s’enrichit pas du travail des pauvres. Qu’importe d’ailleurs comment il s’enrichit, sa richesse lui appartient et la société n’a aucun droit sur elle en dehors de l’impôt.
On comprend que l’Eglise se soit alliée aux dictateurs européens qui avaient à charge de défendre les biens des riches et le pouvoir des puissants.
CROIRE EN DIEU C’EST JUSTIFIER L’EXISTENCE D’UN POUVOIR SUPÉRIEUR, DOMINATEUR ET EXCLUSIF. ON COMPREND QU’UNE TELLE JUSTIFICATION AIT PU SOURIRE À NOMBRE DE NOS DICTATEURS QUI ONT BÉNÉFICIÉ DE L’AIDE ACTIVE ET DÉCISIVE DE LA SAINTE ÉGLISE CATHOLIQUE.
N’est-ce pas celle-ci qui nous apprend que c’est Dieu et Lui seul qui choisit les empereurs, les rois, les chefs, les patrons, les hommes de pouvoir?
Quelle chance pour Hitler de savoir, comme l’ont affirmé les prêtres catholiques après la signature du Concordat, qu’Hitler était le chef légitime de l’Allemagne.
ACCEPTER LE POUVOIR DE DIEU, SE SOUMETTRE TOUT ENTIER À SA VOLONTÉ, OBÉIR, C’EST LE SEUL MOYEN D’OBTENIR LA RÉCOMPENSE À LAQUELLE RÊVE LÉGITIMEMENT TOUT ÊTRE HUMAIN: RESSUSCITER ET ENTRER DANS L’ÉTERNITÉ.
Qui résiste à une telle promesse?
————-
Les raisons de ne pas croire aux dires de l’Eglise sont nombreuses.
Je n’ai jamais pu regarder Jésus cloué sur sa croix comme un Dieu.
Ce spectacle vulgaire m’ennuie et ne m’émeut pas. Comment comprendre le comportement de Jésus durant sa Passion? Est-il Dieu celui qui obéit, qui se tait devant Héode, qui accepte sa double condamnation à mort, juive et romaine, qui subit les crachats, les injures, les moqueries, la couronne d’épines, les clous dans les mains et les pieds et d’être attaché sur une croix, d’agoniser et de mourir sous la surveillance d’une poignée de soldats romains, abandonnné par ses apôtres à l’exception de Jean et par son Père, veillé seulement par Marie et quelques femmes pleureuses.
Avons-nous besoin d’une telle caricature de Dieu? Que peut pour nous un dieu vaincu, un dieu sacrifié, un dieu assassiné?
Nous ne sommes pas les ennemis de Dieu. De l’Eglise seulement et de ses prêtres. Dieu? Nous n’avons rien à dire de Lui pour cette seule raison que jusqu’à nouvel ordre il est un être de fiction.
Qui a vu ce Père généreux qui, affirme le cardinal von Balthazar, a livré son Fils aux hommes pour que nous le livrions à la mort? Même Jésus, agonisant sur sa croix l’a interpellé « Père pourquoi m’as-tu abandonné » et Dieu ne lui a pas répondu.
Quelle sainte, quel saint ont vu le Père? Auquel des chrétiens Dieu a-t-il parlé dans la langue natale de son interlocuteur?
Cherchez bien. Vous ne pouvez citer personne.
Dans les Psaumes de l’Ancien Testament, il est courant que des juifs se montrent reconnaissants à Yawhé, le remerciant de les avoir protégés de leurs ennemis.? Combien de fois des juifs se réjouissent que Dieu ait vaincu ceux qui leur voulaient du Mal?
Pouvez-vous citer des textes écrits par des chrétiens qui remercieraient Dieu de les avoir protégés de leurs adversaires?
Depuis que Jésus a repris sa place à la droite de son Père, le Dieu Père qui s’est tu durant l’agonie de son Fils demeure silencieux.
Oui, Dieu est absent. Certes, les prêtres parlent de Lui abondamment quoiqu’aucun d’eux n’ait jamais vu Dieu et n’ait parlé avec Lui.
Le silence de Dieu est assourdissant.
LE DIEU AMOUR EST ÉCONOME EN MATIÈRE DE TENDRESSE. IL N’AIME GUÈRE SES ENFANTS ADOPTIFS.
Nous sommes las des condamnations de l’Eglise, des accusations qu’elle porte contre Adam et Eve. C’est SATAN le coupable et Dieu qui a créé Satan et qui lui a laissé la vie sauve afin qu’il puisse initier Adam et Eve au Mal.
Nous savons qu’ADAM et EVE n’ont tué personne et n’avaient donc pas de sang sur les mains.
LE ,SANG NE VIENT PAS D’EUX, NE VIENT PAS DE YAWHÉ MAIS DU DIEU CHRÉTIEN ET DE JÉSUS SON FILS.
C’est bien Jésus qui, à la demande de son Père, a voulu s’auto-sacrifier sur l’autel du Golgotha, expier nos péchés et payer, au prix exorbitant de son sang notre Rédemption.
Pourquoi autant de barbarie alors que l’Eglise proclame inlassablement que Dieu est Amour?
Je ne veux pas être aimé de cette façon cruelle et à la fois puérile.
Nous ne vivons plus au temps heureusement disparu des religions païennes.
Parce que le christianisme a été fondé sur un sacrifice au cours duquel un Dieu Fils s’est offert spontanément à son Père, lui payant avec son sang la Rédemption de l’humanité, je me refuse à cautionner de telles cruautés.
Le christianisme est une forme encore active de paganisme.
( à suivre)